Mardi 04 Août 2015 à 12:57
Les ressortissants du Royaume d’Arabie saoudite n’apprécient pas seulement la plage de Vallauris lorsqu’ils séjournent en France. Ils viennent aussi se faire soigner dans les hôpitaux… en oubliant de régler la facture. Près de 4 millions d'euros n’ont pas été réglés par Riyad à la seule Assistance publique – Hôpitaux de Paris (APHP).
Les Saoudiens apprécient de plus en plus l’excellence de la médecine française. L’année dernière, ils ont effectué 168 séjours hospitaliers dans l’un des établissements de l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris (APHP), contre 97 en 2010. Riyad se place ainsi au 19
ème rang des pays fréquentant le plus l’institution hospitalière parisienne, devant la Libye (167 séjours) et derrière la Côte d’Ivoire (182). Reste que les ressortissants du Royaume ne sont manifestement pas pressés de mettre la main au portefeuille : avec 3,7 millions d’euros d’impayés, ils sont les septièmes plus mauvais payeurs (voir plus bas)
Cette dette se décompose en trois volets et ne concerne pas spécifiquement le roi Salmane. Elle recouvre l’ardoise des particuliers Saoudiens (631.384 millions d’euros), celle des organismes d’assurance (15.591 euros) et surtout, celle de l’ambassade saoudienne à Paris (3 millions).
« Avant de partir, le roi d’Arabie Saoudite pourrait payer ses factures de 3,7 millions d’euros aux Hôpitaux de Paris. Un geste de politesse ! », a raillé l’urgentiste Patrick Pelloux sur Twitter, très remonté contre la pratique. Le système hospitalier français est fait de cette manière : on paie à la sortie, pas à l’entrée. C’est ainsi que l’AP-HP se retrouve aujourd’hui avec un trou de 118,6 millions d’euros, laissé par les patients qui ne résident ni ne cotisent en France. Tous ne sont pas de riches émirs, mais ils sont sinon fortunés, au moins solvables. L’accueil de ces malades devait être une manne financière pour des hôpitaux publics à bout de souffle financièrement, grâce à une surfacturation. Pour éviter de creuser cette dette, la direction générale de l’AP-HP a prévu de changer ses pratiques : aucun coup de bistouri ne sera donné avant paiement.
Source de l'article --->http://www.marianne.net/quand-roi-oublie-regler-ses-soins-100235892.html